1. Réaliser un diagnostic des besoins des salariés aidants par des tiers

Le diagnostic est un pré-requis afin d’élaborer des actions pertinentes et ciblées vis à vis de la population de collaborateurs aidants familiaux. Les objectifs du diagnostic sont multiples :
- Créer la confiance entre salariés et employeur
- Connaître le profil de la population des salariés aidants, sachant que chaque situation est particulière (Nombre, type et ressentis des salariés vis-à-vis de leur employeur)
- Mesurer les difficultés rencontrées par ces salariés
- Bâtir une stratégie adaptée
Ce diagnostic, selon la plateforme, doit être conduit de façon quantitative par un organisme tiers, permettant un anonymat des salariés aidants, la majeure partie d’entre eux ne voulant pas dévoiler leur situation personnelle directement à leur employeur. Il doit, dans le cas où certains salariés sont déclarés« aidants », être conduit aussi de façon qualitative pour exprimer les besoins en termes de soutien et d’organisation du travail.
«Lorsqu’une entreprise envoie des questionnaires pour identifier les aidants ,les salariés ne répondent pas. Cela pourrait s’expliquer par un manque de confiance. À l’inverse, lorsque ce sont des organismes tiers qui aident l’entreprise à faire le diagnostic, le taux de réponse est plus important » (audition de Jean-Manuel Kupiec, OCIRP, 22novembre 2021)
2. Sensibiliser toutes les parties prenantes dans l’entreprise sur ce sujet

L’objectif de cette recommandation est de créer, avant toute chose, un climat de confiance pour les salariés aidants, sans pour autant les stigmatiser. Pour la plateforme, cela passe par des actions de communication et de formation à tous les niveaux de l’entreprise : relayer les informations institutionnelles, communication de la stratégie de l’entreprise sur ce sujet, créer les conditions d’expression des salariés aidants afin de connaître leurs difficultés mais aussi de créer des solutions adaptées, réfléchies avec ces salariés.
3. Configurer l’organisation pour la rendre plus flexible

On le sait tous, la principale demande des salariés aidants, c’est le temps. Pas simplement des congés, mais une organisation du travail plus flexible, leur permettant d’assurer l’aide qu’ils donnent à leur proche. Cette demande, légitime du point de vue du salarié, a pourtant de fortes répercussions sur l’organisation de l’entreprise, sur les managers et les collègues. Cela nécessite une réflexion globale, qui peut être traitée au cours d’un diagnostic, afin de répondre à cette question cruciale « Comment rendre l’organisation flexible pour les salariés aidants tout en assurant la continuité du business ? »
4. Mesurer les actions mises en œuvre

L’impact de toute action mise en place doit être évidemment évalué. Il nécessite la création d’indicateurs spécifiques, suivis régulièrement par toutes les instances de l’entreprise. Là encore, ces indicateurs doivent être réfléchis en amont, en fonction des ressources de l’entreprise et de ses actions.
Enfin, la plateforme RSE cite le label, Cap’Handéo, permettant aux entreprises de communiquer sur leur engagement vis-à-vis de leurs salariés aidants dont les critères, pour être labelliser, sont :
1.Établir un diagnostic de sa situation et définir une politique d’entreprise.
2.Informer les salariés sur la fonction et les droits des proches aidants ainsi que les dispositifs mobilisables.
3.Impliquer l’ensemble des parties prenantes et mobiliser les ressources externes.
4.Sensibiliser et former les managers à la question des salariés aidants.
5.Évaluer et adapter en continue l’offre de services, en lien avec les besoins et les attentes des salariés aidants.
6.Mesurer l’impact et améliorer en continu ses actions.
7.Valoriser son engagement, son label et participer aux temps de partage d’expérience.
Pour aller plus loin :
OCIRP - Viavoice "Salariés aidants et dialogue social"